COMMENT SAUVER DES MILLIARDS – 2E TEXTE D’UNE SÉRIE DE 3
Comment sauver des MILLIARDS?
Des solutions à appliquer!
En référence à l’article « Comment sauver des milliards? Votre pharmacien : votre sauveur! », le pharmacien peut grandement contribuer à soutenir l’économie québécoise. En effet, en augmentant de façon minime le nombre de consultations quotidiennes que le pharmacien effectue, notamment sur les médicaments de vente libre, il pourra grandement permettre une réduction des coûts en soin de santé.
Lors d’un sondage effectué à l’interne chez plus d’une centaine de membres de la Fédération des pharmaciens du Québec (FPQ), les données compilées révèlent une moyenne quotidienne d’environ 32 conseils par consultations sur les médicaments de vente libre en pharmacie. En augmentant quotidiennement d’aussi peu que de 5 à 10% (soit 2 consultations par jour) leur nombre de consultations sur les MVL, les pharmaciens du Québec permettront de faire sauver annuellement à l’État près de 1 MILLIARD de dollars en coût de santé (en présumant que les personnes ayant consulté un pharmacien n’iront pas ensuite à l’urgence d’un hôpital).
D’une part, il est primordial d’optimiser la performance du système de la santé tout en réduisant ses coûts. Une solution serait que les instances au pouvoir mettent davantage à contribution l’expertise des pharmaciens en leur permettent d’accomplir davantage d’actes pharmaceutiques sous la loi 41. Ainsi, en mettant à profit le plein potentiel des connaissances des pharmaciens, les médecins se verraient alors grandement déchargés de consultations pouvant être déléguées. Il en résulterait donc sune disponibilité accrue des médecins pour les patients nécessitant obligatoirement une consultation médicale.
D’autre part, l’utilisation des pharmaciens en milieu hospitalier doit être repensée. Conjointement avec l’infirmière, le pharmacien de l’urgence d’un hôpital pourrait participer au triage des patients. Également, l’infirmière du triage devrait avoir la possibilité de référé le patient soit au médecin de l’urgence, soit une au pharmacien de l’urgence (ou au pharmacien de garde durant la nuit). De plus, il est important de constater que plusieurs hôpitaux ont fait le choix d’inclure le pharmacien à l’équipe de l’urgence.
En effet, il a été démontré que le pharmacien contribue grandement à l’amélioration des thérapies et du services aux usagers. ****1
Une autre solution serait que le gouvernement investisse davantage dans les pharmacies communautaires en y rendant disponible des infirmières.
Ce concept innovateur en pharmacie communautaire je n’est pourtant pas si nouveau. En effet, on retrouve déjà dans les GMF des infirmières travaillant au côtés des médecins.
À l’instar des GMF, il serait profitable de rendre disponible à la population québécoise des infirmières dans les pharmacies communautaires. Une telle mesure permettrait une réduction des consultations médicales pouvant être délégués et ainsi réduire les coûts inutiles en frais de santé.
Les pharmacies sont ouvertes parfois plus de cent heures par semaine. Cela est autant d’heures durant lesquelles différentes interventions pourraient être effectuées par les pharmaciens.
Ces interventions pourront mener à la résolution d’une multitude de cas cliniques. Une telle mesure permettra de grandement réduire les coûts associé aux visite à l’urgence ou encore aux hospitalisations.
De plus, afin d’assurer une prise en charge plus globale et complète de la population québécoise, chaque pharmacie communautaire devrait être affiliée à un médecin généraliste ou une banque de médecins spécialistes selon un territoire donné.
Suite à la consultation auprès de l’équipe pharmacien-infirmiere de la pharmacie communautaire, le patient pourra si requis être référé au médecin.
Une telle mesure serait innovatrice. Elle permettrait une meilleure utilisation du praticien clinique tout en permettant une réduction notable des coûts reliés aux soins de santé.
Également, à court ou moyen terme, l’équipe pharmacien-infirmiere communautaire pourrait éventuellement superviser les patients avec des maladies chroniques (hypertension, diabète, dyslipidémie, asthme, MPOC) considérées stables depuis plus de trois mois consécutifs. Une telle mesure permettrait une meilleure utilisation du pharmacien et des infirmières, tout en déchargeant le médecin. Il est primordial de repenser à l’utilisation adéquate des différents praticiens de la santé. Il en résultera une meilleure accessibilité du médecin et une réduction notable des frais en soins de santé.
En somme, modifier les habitudes de consultations aux urgences pour les problèmes de santé mineurs (urgences mineures niveau 4 ou 5) devrait limiter grandement les dépenses en frais de santé. Le gouvernement devrait instaurer un règlement rendant obligatoire, pour tous les problèmes de santé mineurs, la consultation du pharmacien. Le patient devrait donc obligatoirement consulter le pharmacien pour les situations suivantes:
– recevoir un médicament, conseil adapté au problème de santé en cours
– recevoir une date de rendez-vous avec le médecin généraliste ou avec un des médecins spécialistes affilié à la pharmacie
– recevoir une référence médicale pour pouvoir se rendre directement à la salle d’urgence de l’hôpital le plus près.
En fait, il pourrait y avoir recommandation de consulter un pharmacien d’emblée pour tout problème de santé mineur suspecté. Le pharmacien pourrait alors suggérer le bon produit et prodiguer les conseils adaptés pour résoudre différents problèmes du patient. Par ailleurs, pour les patients requérant d’être examiné par un médecin, alors le pharmacien remettrait une référence écrite afin que l’usager obtienne un passage prioritaire dans une clinique de sans rendez-vous ou l’urgence d’un hôpital.
En conclusion, une réingénirie en profondeur de notre système de la santé doit naître.
Le contexte économique actuel conjugué à l’important problème d’accessibilité au médecin impose une réflexion quant à l’utilisation optimale et adéquate des différents praticiens. Pour le bénéfice de la population québécoise, il est primordiale de pleinement utiliser l’expertise du pharmacien.
Il en résultera une meilleure accessibilité des différentes ressources de santé, une réduction des coûts et ce, tout en respectant le libre-choix du patient.
Équipe de rédaction de la FPQ
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